𝙻𝚎 𝚖𝚒𝚎𝚞𝚡 𝚎𝚜𝚝-𝚒𝚕 𝚕’𝚎𝚗𝚗𝚎𝚖𝚒 𝚍𝚞 𝚋𝚒𝚎𝚗 ê𝚝𝚛𝚎 𝚍𝚎 𝚖𝚘𝚗 𝚌𝚑𝚎𝚟𝚊𝚕 ?
Il y a 25 ans, je disais déjà aux cavaliers et propriétaires de chevaux « écoute le », tu vois bien que là il ne peut pas faire ce que tu demandes » ou encore « là il ne peut pas apprendre, il est trop dans l’émotion, il faut d’abord l’apaiser» et je militais activement pour une équitation et des soins qui respectent les chevaux avec mes connaissances de l’époque.
Aujourd’hui, bien sur que je continue lorsqu’il y a besoin mais l’essentiel de mon job est maintenant de rappeler aux élèves que les chevaux ne sont ni de petites choses en cristal de Bohème qui ne supportent pas le moindre courant d’air et encore moins des êtres qui auraient développé une forme profonde d’autisme les rendant incompatibles avec la moindre forme de contrariété.
Me voilà maintenant à dire « va jusqu’au ‘au bout de la question que tu lui poses pour avoir une réelle réponse à cette question », « il peut le faire », « l’écouter, oui toujours, devenir un handicapé de la proposition, non », « ose », tu respectes ses besoins à lui, quels sont tes besoins à toi ? » et bien sûr je travaille à proposer une équitation dans laquelle le cheval et le cavalier fonctionnent tous les deux et se potentialisent l’un l’autre.
Et vous savez quoi ? Le mal être des chevaux il y a 25 ans m’était insupportable, le mal être des chevaux trop « écoutés* » (car spoiler : oui, il existe) m’est tout aussi insupportable.
Le déséquilibre « trop peu d’écoute, de connaissance et de compréhension » d’il y a 25 ans me paraît aussi fou que le déséquilibre « je n’ose plus rien faire avec mon cheval car je ne supporte pas qu’il envoie un signe de stress même minime » ou « je cumule les formations pour essayer de faire par-fai-te-ment » (spoiler 2 : le stress est nécéssaire à la vie et faire par-fai-te-ment tout le temps est impossible).
Bref, la voie du milieu, on en parle ?
With Love
Causes de mal-être observées chez les chevaux trop “écoutés*” :
Hypo ou hyper-vigilance, problèmes métaboliques par manque de mouvement long et lent, hypo ou hyper réactivité, perte de la fonction exploratoire, proprioception altérée, incontinence émotionnelle, troubles de la cognition, troubles de l’apprentissage, aberrations locomotrices, musculature lâche par sous utilisation, manque d’intérêt ou beaucoup trop d’intérêt envers l’humain, s’oppose pour des choses très anodines et sans raison concrète, rend compliqué une manœuvre simple comme un changement de parc ou une sortie en main.
Dans tout ce qui est noté ici, je parle de chevaux ayant les capacités de le faire, suivis ++ au niveau santé et autres, les causes autres que «sur écoute* » ayant été écartées.
*écoute : avec de gros guillemets, on écoute jamais trop son cheval, par contre si l’on se paralyse devant le moindre signal d’apaisement, ça devient problématique pour tout le monde.
Photo de By md art photographie : Étude de la pesade avec Rykielle. C’est physiquement dur et mentalement prenant, elle ronchonne, normal. En avançant dans ce travail, il lui deviendra de plus en plus simple.
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